Mon coeur
Qui pulse
De l'air
Je sais ce qu'il respire, il a dit
Que ma robe s'achève
En lambeaux qu'il faut laisser
S'accrocher aux épines des ronces et des roses
Oui je suis nue
Mais si j'ai froid
Rien ne cisaille plus ma peau.
Sur le sol à peine
Une ou deux gouttes rouges dont la trace, à coup sûr, se perdra
Il a dit qu'il est des chemins de verdure
De la laine chaude, épaisse
Qui adoucit la peau
Pas seulement ma peau
Il dit là, l'odeur du feu protège les épaules de son bras
Qui t'entoure
Ton rire va taquiner les collines
-Leurs sommets tout ronds-
Tu t'y reposes
Je m'y repose
Il a dit, je l'ai entendu,
Que ma main ouvrira le portail au soleil du matin
Et le poussera chaque soir
Pour le troupeau endormi
Car je suis une gardienne
Et qu'il restera, même
Au coeur des ombres de la nuit,
Assez de lumière, toujours,
Pour me guider au creux de la couche de mon bien-aimé.
Myriam G.
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